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Les Caves du Majestic
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8 décembre 2011

Theo Hakola - Chère maman (1993 - le français vu d'ailleurs n°9)

Aujourd’hui Theo Hakola fait un peu exception à la série dans la mesure où il vivait en France depuis déjà longtemps lorsqu’il a écrit et enregistré cette chanson.

On peut y percevoir de nombreux clichés romantiques (le poète monté à Paris) et romanesques (roman d’apprentissage), clichés fixés dès le XIXème siècle.

Ces thèmes mêlés à une tradition musicale folk américaine contribuent largement à la bizarrerie de ce clip.

Parmi les musiciens qui ont participé à cet enregistrement, notons l'étonnante Claire Diterzi qui tient le contre-chant.

On peut trouver le texte ici.

Ajoutée par ninonne le 10 juin 2007

(Theo Hakola)

Chère Maman, je suis mort à Paris
Je n' arrivais plus à respirer
Le froid a eu raison de mes poumons
L'air était trop mouillé
Mes poèmes ne se vendaient plus dans les cafés
Je n' arrivais plus à me chauffer
J' ai brûlé ma chaise et mes papiers
Mais la glace m'a salement pénétré

Chère Maman, Je suis mort à Paris
Mes amis m'avaient tous oublié
ils ont eu raison de mon esprit
avec leurs sourires jaunes et embarrassés
Rigueur, audace et solidarité
Résistance et fidélité
Les raisons pour notre amitié,
mes amis les ont toutes oubliées

Chère Maman, je suis mort à Paris
J'ai cassé mon cœur à trop espérer
J'ai cassé mon âme sur un monde sans poésie
Et mon corps, faute de manger pas assez
Alcool, opium, bout de pain tartiné
Survivre la nuit et mourir la journée
Faire l'amour sous le Pont Neuf que pour l'avoir fait
Maman j'ai cassé ma voix à force de crier

Chère Maman, je suis mort à Paris
Je ne dormais plus dans mon lit givré
A la place de la vie c'est le vide qui m'a conquis
Enfin je dormirai pour l'éternité
Plus de Patrie pour m'écœurer
Plus de lèvres pour me caresser
Depuis que la pluie m'a bien infecté
Ma chair n'appartient qu'au passé

Chère Maman, je suis mort à Paris
Au Père-Lachaise on m'a enterré
T'inquiète-pas je suis en bonne compagnie
avec l'écume d'un siècle à mes pieds
Et à ma gauche repose un peintre consacré
Tombé pour la fée verte qu'il avait tant aimée
A ma droite dorment un tas de braves Fédérés
dans le sang qu'ils ont bravement versé

Chère Maman je suis mort à Paris
Au Père-Lachaise on m'a enterré
Chère Maman Je suis mort à Paris
Et toi aussi tu vas m'oublier

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  • Un peu de culture francophone (surtout française). Rien n’est incompréhensible pour des étudiants curieux, même si « on ne l’a ni lu, ni vu, tant qu’on en a entendu parler » (Cavanna). Bonne visite ! Des lecteurs en Serbie
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