Intouchables - Toledano & Nakache (2011)
Le 2 novembre dernier sortait Intouchables (Eric Toledano et Olivier Nakache) film auréolé d’un succès phénoménal (plus de 17 millions d’entrées). C’est la raison pour laquelle nous en parlons ici.
Jusqu’en 2008, le film recordman du nombre d’entrée était la Grande Vadrouille (Gérard Oury, 1966), avec lui aussi plus de 17 millions d’entrées. Compte-tenu de la population française d’alors (environ 45 millions d’habitants), il demeure, en proportion, un véritable record.
C’est actuellement Bienvenue chez les Ch’tis (Dany Boon, 2008) qui détient le record avec plus de 20 millions d’entrées.
En comparaison, le succès du Fabuleux destin d’Amélie Poulain (Jean-Pierre Jeunet, 2001) a été international, mais "n’a fait qu’"un peu moins de 9 millions d’entrées en France.
Ces informations proviennent de cet article de Wikipedia.
Un étranger pourra se demander ce qui a valu à ces comédies un tel succès, en quoi les Français s’y retrouvent-ils et comment ont-elles réussi à à attirer un public qui ne va habituellement pas au cinéma. Beaucoup de critiques français se posent d’ailleurs la même question.
Ce qu’ils ont de commun les rapprochent de bien d’autres films : une rencontre joyeuse entre deux personnages que tout oppose socialement et incarnés par de bons acteurs populaires (Bourvil et Louis de Funès, Dany Boon et Kad Merad, François Cluzet et Omar Sy), dans un contexte difficile (gardé en arrière-plan).
Evidemment, cette formule ne garantit pas le jackpot. Ils doivent bien entendu leurs succès à des qualités propres (écriture, apparente sincérité, motifs réalistes, voire une légère satire des travers français), peut-être aussi à un certain concours de circonstances difficile à contrôler (les autres films à l’affiche, le bouche à oreille, l’indice globale de fréquentation des salles).
Précisons qu'aucun de ces films, bien que commerciaux, n’étaient destinés à faire un tel carton au box-office.