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2 février 2012

Le déserteur (5) - Sege Reggiani (1967) - Le dormeur du val - Arthur Rimbaud (1870)

Beaucoup de chansons ont acquis le statut de standard : même si on en a parfois oublié l’auteur, elles sont régulièrement reprises, parfois transformées, et conservent une certaine actualité. On présentera ici, pour les moins familiers des chansons francophones, quelques versions de certaines d’entre elles.

Aujourd’hui Le Dormeur du val et le Déserteur par Serge Reggiani.


Ajouté par musicadicuore le 10 Oct 2010

Le Dormeur du val est l’un des poèmes les plus connus d’Arthur Rimbaud, et en ce qui me concerne, le plus appris (en CP, en 5ème et en 4ème). C’est dire l’importance académique et scolaire de ce poème. En le lisant ainsi (de façon naturelle, sans tenir compte de la métrique, sans chercher à faire ressortir les rimes)  Serge Reggiani montre qu’on peut encore se l’approprier. En choisissant le Dormeur du val comme introduction au Déserteur, le chanteur fait dialoguer deux textes en cherchant à révéler l’actualité du premier et l'importance du deuxième.
À la lecture de ce "tableau", le lecteur qui le découvre cherchera à comprendre ce que fait ce personnage. On pourra le comprendre comme un écho à la guerre franco-allemande de 1870.

Le dormeur du val

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud, 1870

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  • Un peu de culture francophone (surtout française). Rien n’est incompréhensible pour des étudiants curieux, même si « on ne l’a ni lu, ni vu, tant qu’on en a entendu parler » (Cavanna). Bonne visite ! Des lecteurs en Serbie
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