Thierry Roland et Jean-Michel Larqué (1993) / Les Guignols de l'info (1992)
Thierry Roland (1937-2012) est mort hier. Le nom de ce commentateur sportif est associé au football en général, et à son compère Jean-Michel Larqué en particulier. Ils devaient commenter ensemble le match France - Ukraine de vendredi dernier.
En france, on ne parle quaisement que de cela.
Nous les entendons ici commenter la fin du match Bulgarie-France de novembre 1993 que la France a perdu.
Ajoutée par byoann81 le 3 juin 2009
Transcription
(incertaine par endroits)
Thierry Roland - ... qui est donnée à David Ginola, concentré, c’est Kremenliev qui va récupérer ce ballon...
Jean-Michel Larqué - On est dans les dix secondes de la fin du temps réglementaire...
Thierry Roland - ...pénètre loin devant, attention, attention Kostadinov !
Ensemble - BUT !
Jean-Michel Larqué - À dix secondes !
Thierry Roland - Holàlàlàlà
Jean-Michel Larqué - C’est la fin à dix secondes !
Thierry Roland - À dix secondes ! Kostadinov qui marque ! Ohïaïaïaïe, quelle catastrophe !
Jean-Michel Larqué - Dix secondes de la fin ! Dix secondes, c’est le but de Kostadinov.
Thierry Roland - C’est la mise à mort. Dix secondes, même pas, on jouait...
Jean-Michel Larqué - ... et un ballon là-bas sur le coup franc, alors qu’on avait un beau ballon, à garder dans le coin, on l’a perdu.
Thierry Roland - Kostadinov qui se rentre dans les 16 mètres.
Jean-Michel Larqué -... et sous la transversale, but imparable... de Kostadinov... C’est la fin pour l’équipe de France...
Thierry Roland -... qui, hélas, n’ira pas aux États-Unis, l’été prochain.
Roland - Chirac - Larqué en 2000 (piquée ici)
Ils étaient aussi familiers des non-amateurs de ce sport par l’intermédiaire des guignols qui dénonçaient le racisme "ordinaire" et les dérapages de Thierry Roland.
Cette émission a rendu populaire le gimmick "Tout à fait Thierry" dit avec l’accent aquitain de Jean-Michel Larqué.
Ajoutée par alexrugbyolle 28 août 2011
Transcription
(1992)
PPD - Je reçois les deux seuls finalistes de l’euro 92 Thierry Roland et Jean-Michel Larqué.
Thierry Roland - Je vous remercie mon cher Patrick. Il faut avouer que nous formons une sacrée doublette.
Jean-Michel Larqué - Oui, tout à fait Thierry. (Ils rient tous les deux.)
PPD - Mais dites-moi, Thierry, je vous ai senti un petit peu moins chauvin lors de cet euro 92.
Thierry Roland - Ah, ça, mon petit PPD, moi j’aurais bien aimé être chauvin mais y avait pas de français.
PPD - Oui, alors, comment voyez-vous cette finale ?
Thierry Roland - Ah ben, ça va être une finale rigoureuse, la rigueur teutonne contre la rigueur viking.
Jean-Michel Larqué - Oui, tout à fait Thierry, pour ma part je regrette l’absence d’un football que je qualifierais de plus latin.
Thierry Roland - Et oui, mon petit Jean-Mimi et encore plus l’absence du football africain, où sont les Gullit, Boli et Rijkaard ? Ah, ils vont nous manquer ces sympathiques hommes de couleur, joueurs fantaisistes au jeu certes un petit peu naïf mais tellement instinctif.
Jean-Michel Larqué - Oulàlà Thierry je ne vous suivrai pas sur ce terrain que je qualifierai de oulàlà.
Thierry Roland - Et ils sont parfois aussi un peu indolents, ce sont de grands enfants et...
Jean-Michel Larqué - Oulàlàlàlà.
Thierry Roland -... il faut les pousser pour en tirer quelque chose, nos amis du bâtiment le savent mieux que nous.
Jean-Michel Larqué - Oulàlà Thierry.
(quelques années plus tard)
PPD - Voilà, sans transition. Ce soir encore il y a du football à la télévision, 21 matches cette semaine, 109 heures de foot, alors Thierry, Jean-Michel, c’est peut-être beaucoup, non ?
Jean-Michel Larqué - La question est légitime, mais quid du supporter ? Et puis, vous savez Patrick, nul n’est tenu de regarder tous les matches.
PPD - Houla, Thierry, un problème ?
Jean-Michel Larqué - Vous vous êtes blessé ?
Thierry Roland - Ah la blessure de fatigue typique, j’en étais à ma 78ème heure de foot, un faux-mouvement, je prends la télécommande, je zappe sur Arte, et paf, claquage du cerveau.
PPD - C’est vrai les muscles les moins chauds, c’est ce qui lâche en premier.