OCLC 17/36 – La gueule qu'il faut faire - Robert Burnier (1932), La tête qu’il faut faire – Henri Garat (1932)
Une rengaine, c’est une chanson qu’on a beaucoup entendue malgré soi. Le film On connaît la chanson en est rempli de courts extraits. Il y en a de toutes les époques. Parfois, seules certaines générations s'en souviennent. A priori, aucun français ne connaissait toutes ces chansons en découvrant le film. Les auteurs du film sont de générations différentes (Resnais né en 1922, Bacri en 1951 et Jaoui en 1964). Chacun est venu avec des références que les autres ne connaissaient pas forcément. Cet hiver, nous allons visiter les trente-six chansons (dont une bonne moitié figure dans les karaokés).
On ne trouve pas tout sur Internet. On n’a pas trouvé d’interprétation d’Henri Garat de la Tête qu’il faut faire. En revanche on a trouvé la gueule qu’il faut faire par Robert Burnier (même titre avec une légère variante qui nous convient mieux) grâce à l’Encyclopédie multimédia de la Comédie Musicale et théâtrale en France (1918 – 1940). Il faut citer leur page d’accueil :
Entre l'armistice de 1918 et la fermeture des théâtres en mai 1940, il s'est joué à Paris plus de 400 comédies musicales, dans lesquelles se sont souvent croisés avec bonheur le jazz naissant et la comédie satirique.
Ce site rend hommage à ce genre aujourd'hui presque totalement oublié, et aux auteurs et musiciens qui ont fait sa gloire.
L'on pourra écouter la chanson en cliquant sur le bandeau ci-dessous [edit et l'on cherchera sur la page le lecteur de la chanson] :
- ECMF (1918-1940) - Son : 78T (1932)
(Georges Lignereux – Léopold Marches – Philippe – Pares – Georges Van Parys)
Dans la vie bien souvent
On se trouve devant
Un problème émouvant
Quand par exemple
Un ami surprend tout ébahi
Dans votre lit
Sa femme en pyjama
Se pâmant entre vos bras
On se demande
La gueule qu’il faut faire
L’angoisse est grande
Faut-il dire « Mon cher
Madame est venue ici
Faire un petit tour
Et je lui fais, mon dieu,
Un doigt de cour »
Et s’il réclame,
S’il crie « Nom d’un chien !
Je veux ma femme ! »
Faut-il dire : « Eh bien !
La v’là, mais laissez-moi reprendre mon pyjama »
On a beau faire
On tombe toujours [à faux ?]
On sait jamais la gueule qu’il faut
On a une commission
À faire à son patron
À sa porte, on frappe donc.
On croit entendre sa voix,
On entre et qu’est-ce qu’on voit
Devant soi ?
L’embrassant dans le cou
La dactylo sur ses genoux
Hum, hum, hum,
On se demande
La gueule qu’il faut faire
On se gourmande
On est pas très fier
Il se lève en furie
il vous crie : « Quoi ! »
Et vous très entêté
Vous restez
Coi
Que faut-il faire ?
Dire : « Continuez-donc »
Ou au contraire
regarder le plafond ?
D’un air de ne pas avoir l’air
D’avoir l’air de voir clair
On a beau faire
On tombe toujours [à faux ?]
On sait jamais la gueule qu’il faut
On a beau faire
On tombe toujours [à faux ?]
On sait jamais la gueule qu’il faut
On apprend aussi que la chanson vient de l’opérette La petite dame du train bleue, créée en 1927 et adaptée au cinéma par le réalisateur pragois Karl Anton sous le titre Une petite femme dans le train.
(affiche trouvée ici)