OCLC 34/36 – J'veux pas qu'tu t'en ailles – Michel Jonasz (1977)
Une rengaine, c’est une chanson qu’on a beaucoup entendue malgré soi. Le film On connaît la chanson en est rempli de courts extraits. Il y en a de toutes les époques. Parfois, seules certaines générations s'en souviennent. A priori, aucun français ne connaissait toutes ces chansons en découvrant le film. Les auteurs du film sont de générations différentes (Resnais né en 1922, Bacri en 1951 et Jaoui en 1964). Chacun est venu avec des références que les autres ne connaissaient pas forcément. Cet hiver, nous allons visiter les trente-six chansons (dont une bonne moitié figure dans les karaokés).
En ce qui concerne le rédacteur de cette note, cette chanson fait partie des découvertes totales.
Ajouté le 16 juillet 2012 par serotine9
(Michel Jonasz)
Y a quelque chose qui cloche d'accord
Mais faut voir quoi
Sans s'énerver
Quelque chose est devenu moche et s'est cassé
Va savoir quand ?
Moi qui sais pas bien faire le thé, qu'est-ce que je vais faire ?
C'est un détail, mais
J'veux pas qu'tu t'en ailles
Pourquoi ?
Parce que j'ai attendu beaucoup
Et que je t'ai cherchée partout
À en boire toute l'eau des rivières pour voir le fond
Et pour en soulever les pierres
À couper les arbres des bois pour voir plus loin
Entre New York et Versailles
J'veux pas qu'tu t'en ailles
Je voulais des vagues et des S
Avec une à moi ma déesse
Et je roulais tout en zigzag et n'importe où
Avec mes confettis, mes blagues
Jetés aux pieds des gens dans les soirées mondaines
Avec leurs têtes à funérailles
J'veux pas qu'tu t'en ailles
J'veux pas qu'tu t'en ailles
On voulait faire des galipettes et plouf dans l'eau des Antilles
Beau sombrero pour moi, pour toi mantille
Manger des papayes à Papeete, un cake aux Galapagos
Les goyaves de Guayaquil à toutes les sauces
Plonger
Dans les mers de corail
J'veux pas qu'tu t'en ailles
J'veux pas qu'tu t'en ailles
Quand j'irai miauler mes refrains
En pensant : "Tout ça c'est pour rien"
Ma voix qui s'en va dans les fils et dans les airs
Sûr qu'elle va retomber par terre
Et que mes couplets de misère seront pour toi
Des graffitis sur du vitrail
J'veux pas qu'tu t'en ailles
J'veux pas qu'tu t'en ailles
J'veux pas qu'tu t'en ailles
J'veux pas qu'tu t'en ailles
J'veux pas qu'tu t'en ailles
J'vais casser les murs, casser la porte
Et brûler tout ici j'te l'jure
Arracher les valises que t'emportes
Avec mes lettres où j'pleurais dur
Fais gaffe, fais gaffe à toi, j'vais t'faire mal
T'as peur, tu pleures, ça m'est égal
T'as qu'à pas m'laisser, me laisse pas
Faut pas t'en aller, t'en va pas
Qu'est-ce que j'vais faire ?
J'deviendrai quoi ?
Un épouvantail
Un grain de pop-corn éclaté
Avec une entaille
J'veux pas qu'tu t'en ailles
J'veux pas qu'tu t'en ailles
J'veux pas qu'tu t'en ailles
Il n’y a pas grand-chose à en dire hormis une référence à expliciter (dans un bis) et le fait qu’elle constitue une illustration suplémentaire à une tendance du cinéma français : le choix d’un titre ou d’un extrait de chanson pour un titre de film (ce n'est pas une garanti de succès). Il faudrait en faire l’inventaire.
Le film suivant (dont nous n'avions pas non plus entendu parler) semble avoir emprunté son titre à la chanson de Michel Jonasz. Réalisé par Bernard Jeanjean, il date de 2007 et a été interprété par Richard Berry, Judith Godrèche et Julien Boisselier.
Mise en ligne le 2 avril 2007 par millefilms
Transcription
off – Je m’appelle Paul et je suis psychanaliste.
Paul – Je ne peux pas être votre thérapeuthe et votre amant.
Sa patiente – Je peux choisir ?
off – Je suis marié, ma femme s’appelle Carla.
Carla – (dans son rêve)Raphaël !
Paul – (le lendemain) C’est qui Raphaël ?
off – Raphaël, un de mes patients ma raconté qu’il était tombé amoureux d’une femme.
Raphaël – J’en suis très content. Même si ça me gêne un peu qu’elle soit mariée.
off – Le problème, c’est qu’il s’agit de la mienne.
Carla – Paul se doute de quelque chose, je le sens.
Paul – Qu’est-ce qu’elle vous a dit ?
Raphaël – Sur son mari ?... Il est bien trop coincé, ce petit bonhomme.
Paul – Elle a dit « coincé » ?
Raphaël – En fait elle a dit « mou ».
Paul – « Mou » ?
Paul – Elle a dit « mou »...
Raphaël – Ouais. « Mou. »