La Grande Illusion - Jean Renoir (1937)

A l’occasion du cinquantième anniversaire du Traité de l’Elysée qui marque le début d’une amitié et d’une coopération intense entre la France et l’Allemagne, Son Excellence, M. François-Xavier Deniau, Ambassadeur de France en Serbie, et Son Excellence, M. Heinz Wilhelm, Ambassadeur d’Allemagne en Serbie, donneront une conférence conjointe sur le thème de « la France et l’Allemagne au sein de l’Union européenne. »

Mardi 16 avril – 12h Novi Sad, Faculté de philosophie, Kino sala, Zorana Đinđića 2

Entrée libre. Traduction en serbe.

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Son Excellence, M. François-Xavier Deniau, Ambassadeur de France en Serbie,
et Son Excellence, M. Heinz Wilhelm, Ambassadeur d’Allemagne en Serbie,

La photo précédente me rappelle l’image suivante. Chacune présente deux alter ego, l'un français, l'autre allemand.

le Capitaine de Boëldieu de l'armée française
et le Capitaine von Rauffenstein de l'Armée Impériale d'Allemagne

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Affiche yougoslave des années 50 - format 70 X 50 cm

La Grande Illusion, film de Jean Renoir (1894-1979) écrit avec Charles Spaak (1903-1975), se déroule lors de la première guerre mondiale, essentiellement dans un camp de prisonniers dirigé par le Capitaine von Rauffenstein (Erich von Stroheim) où le Capitaine de Boëldieu (Pierre Fresnay) et les lieutenants Maréchal (Jean Gabin) t Rosenthal (Marcel Dalio) seront prisonniers.

Marcel Dalio (1899-1983), Jean Gabin (1904-1976) et Pierre Fresnay (1897-1975)

Le film, pacifiste, illustre à différents degrés une entente franco-allemande, malgré la guerre qu’il illustrait et celle qui se profilait. Si cette entente existait, elle était due essentiellement aux liens tissés par les individus.

Affiche Allemande

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La position du personnage de Boëldieu est particulièrement intéressante, le personnage ayant à la fois une conscience de classe (illustrée par son entente avec Rauffenstein) et une conscience plus difiicile à déterminer dans ses rapports avec ses subordonnés (voir la poignée de main avec Maréchal).

Capitaine de Boëldieu – I remember.
Capitaine von Rauffenstein – Asseyez-vous. Je vais vous dire quelque chose Boeldieu. Croyez bien que le métier que je fais à présent me répugne autant qu’à vous.
Boëldieu – Vous êtes sévère.
Rauffenstein – J’étais un combattant, maintenant je suis un fonctionnaire, un policier.
Boëldieu – Oho.
Rauffenstein – Mais c’est le seul moyen qu’il me reste encore pour me donner l’air de servir ma patrie. [...] La raison pour mes gants. Colonne vertébrale fracturée en deux endroits. Une plaque d’argent. La rotule du genou est en argent aussi. Les malheurs de la guerre m’ont apporté ces richesses.
Boëldieu – Me permettez-vous une question ?
Rauffenstein – Naturellement.
Boëldieu – Pourquoi avez-vous fait pour moi une exception en me recevant chez vous ?
Rauffenstein – Pourquoi ? Parce que vous vous appelez Boëldieu, officier de carrière dans l’armée française, et moi Rauffenstein, officier de carrière dans l’armée impériale d’Allemagne.
Boëldieu – Mes camarades sont aussi des officiers.
Rauffenstein – Un Maréchal et un Rosenthal ? Officier ?
Boëldieu – Ce sont de très bons soldats.
Rauffenstein – Oui. Un joli cadeau de la Révolution Française.
Boëldieu – Je crains que ni vous ni moi ne puissions arrêter la marche du temps.
Rauffenstein – Boeldieu, je ne sais pas qui va gagner cette guerre. La fin, quelle qu’elle soit, sera la fin des Rauffenstein et des Boëldieu.
Boëldieu – On n’a peut-être plus besoin de nous.
Rauffenstein – Et vous ne trouvez pas que c’est dommage ?
Boëldieu – Peut-être... J’admire le soin que vous prenez de votre géranium.
Rauffenstein – Ne croyez pas que je sois devenu botaniste. Mais c’est la seule fleur de la forteresse. Il ne pousse ici que du lierre et des orties.

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Le film a été restauré et a bénéficié d'une ressortie l'année dernière. En espérant que cette bande-annonce vous donne envie de le découvir.

Ajoutée le 26 janvier 2012 par CarlottaFilms

Allez, encore une petite affiche, une française cette fois... Il y en a tellement !