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Les Caves du Majestic
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23 mai 2013

Milord - Édith Piaf (1959), Déclaration - Georges Moustaki (1973)

Georges Moustaki est mort aujourd'hui.

On trouvera facilement des éléments biographiques sur ce chanteur français né en 1934 à Alexandrie en Égypte. Son univers rejoint en quelque sorte celui d'Albert Cossery.

georges_moustaki-georges_moustaki(2)

L'univert de cet auteur et compositeur aura imprégné un large public que ce soit à travers ses interprétations ou celles de Serge Reggiani (1922-2004) pour les plus célèbres.

Il puisait son inspiration musicale dans les cultures méditerranéennes et latine (notamment brésiliennes).

Parmi les titres les plus connus, on mentionnera Le Métèque, Il est trop tard, Ma Solitude, Ma Liberté, les Eaux de Mars (entendu un premier mars ici-même). Il y en a beaucoup d'autres. Il suffit de visiter les réseaux sociaux pour voir les réactions, pour voir que chacun a sa chanson préférée. Nous en avons diffusés certaines sur notre page.

2004 dossier de presse Akoibon page 04
Image tirée d'Akoibon (2004), un film d'Édouard Baer

S'il fallait le présenter en deux chansons, on choisirait Milord (1959) et Déclaration (1973).

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Lorsqu'on lui demandait quelle était selon lui sa chanson la plus importante, il répondait "Milord".

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Grâce à Édith Piaf (1915-1963), cette chanson avait lancé sa carrière.


Mise en le ligne le 16 novembre 2007 par puntildwbsvk

De Georges Moustaki et de Marguerite Monnot, Milord

Allez, venez, Milord!
Vous asseoir à ma table;
Il fait si froid, dehors,
Ici c'est confortable.
Laissez-vous faire, Milord
Et prenez bien vos aises,
Vos peines sur mon cœur
Et vos pieds sur une chaise
Je vous connais, Milord,
Vous ne m'avez jamais vue
Je ne suis qu'une fille du port,
Qu'une ombre de la rue...

Pourtant je vous ai frôlé
Quand vous passiez hier,
Vous n'étiez pas peu fier,
Dame! Le ciel vous comblait:
Votre foulard de soie
Flottant sur vos épaules,
Vous aviez le beau rôle,
On aurait dit le roi...
Vous marchiez en vainqueur
Au bras d'une demoiselle
Mon Dieu!... Qu'elle était belle...
J'en ai froid dans le cœur...

Allez, venez, Milord!
Vous asseoir à ma table;
Il fait si froid, dehors,
Ici c'est confortable.
Laissez-vous faire, Milord,
Et prenez bien vos aises,
Vos peines sur mon cœur
Et vos pieds sur une chaise
Je vous connais, Milord,
Vous ne m'avez jamais vue
Je ne suis qu'une fille du port
Qu'une ombre de la rue...

Dire qu'il suffit parfois
Qu'il y ait un navire
Pour que tout se déchire
Quand le navire s'en va...
Il emmenait avec lui
La douce aux yeux si tendres
Qui n'a pas su comprendre
Qu'elle brisait votre vie
L'amour, ça fait pleurer
Comme quoi l'existence
Ça vous donne toutes les chances
Pour les reprendre après...

Allez, venez, Milord!
Vous avez l'air d'un môme!
Laissez-vous faire, Milord,
Venez dans mon royaume:
Je soigne les remords,
Je chante la romance,
Je chante les milords
Qui n'ont pas eu de chance!
Regardez-moi, Milord,
Vous ne m'avez jamais vue...
... Mais vous pleurez, Milord?
Ça je l'aurais jamais cru!

Eh ben, voyons, Milord!
Souriez-moi, Milord!
...Mieux que ça! Un petit effort...
Voilà, c'est ça!
Allez, riez, Milord!
Allez, chantez, Milord!
La-la-la...

Mais oui, dansez, Milord!
La-la-la...
Bravo Milord!
La-la-la...
Encore Milord!...
La-la-la...

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Déclaration ne fait pas partie des chanson les plus diffusées sur la bande FM. Elle ne figure pas parmi les chansons qui viennent d'abord à l'esprit lorsqu'on pense au répertoire de cet artiste.

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Elle reprend cependant beaucoup des thèmes de Georges Moustaki : amour, utopie, jouissance, pacifisme, liberté, paresse...


Mise en ligne le 17 novembre 2007 par heraclit

Je déclare l'état de bonheur permanent
Et le droit de chacun à tous les privilèges
Je dis que la souffrance est chose sacrilège
Quand il y a pour tous des roses et du pain blanc

Je conteste la légitimité des guerres
La justice qui tue et la mort qui punit
Les consciences qui dorment au fond de leur lit
La civilisation au bras des mercenaires

Je regarde mourir ce siècle vieillissant
Un monde différent renaîtra de ses cendres
Mais il ne suffit plus simplement de l'attendre
Je l'ai trop attendu je le veux à présent

Que ma femme soit belle à chaque heure du jour
Sans avoir à se dissimuler sous le fard
Et qu'il ne soit plus dit de remettre à plus tard
L'envie que j'ai d'elle et de lui faire l'amour

Que nos fils soient des hommes non pas des adultes
Et qu'ils soient ce que nous voulions être jadis
Que nous soyons frères camarades et complices
Au lieu d'être deux générations qui s'insultent

Que nos pères puissent enfin s'émanciper
Et qu'ils prennent le temps de caresser leur femme
Après toute une vie de sueur et de larmes
Et des entre-deux-guerres qui n'étaient pas la paix

Je déclare l'état de bonheur permanent
Sans que ce soit des mots avec de la musique
Sans attendre que viennent les temps messianiques
Sans que ce soit voté dans aucun parlement

Je dis que désormais nous serons responsables
Nous ne rendrons de compte à personne et à rien
Et nous transformerons le hasard en destin
Seuls à bord et sans maître et sans dieu et sans diable

Et si tu veux venir passe la passerelle
Il y a de la place pour tous et pour chacun
Mais il nous reste à faire encore du chemin
Pour aller voir briller une étoile nouvelle

Je déclare l'état de bonheur permanent

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  • Un peu de culture francophone (surtout française). Rien n’est incompréhensible pour des étudiants curieux, même si « on ne l’a ni lu, ni vu, tant qu’on en a entendu parler » (Cavanna). Bonne visite ! Des lecteurs en Serbie
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