Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Caves du Majestic
Les Caves du Majestic
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 930 087
4 juin 2013

OCLC/FT - 2/7 - J'appuie sur la gâchette - NTM (1993)

En parallèle avec le cycle consacré à Jacques Demy (voir cette note), la cinémathèque française organise un autre cycle intitulé Cinéma Français et Chansons (10 avril - 3 juin). Ce cycle a donné lieu à un article publié sur le site de la Cinémathèque française et consacré à "On Connaît la chanson". Il est dû à François Thomas, professeur à la Sorbonne et spécialiste de l’œuvre d’Alain Resnais. À cette occasion, il a étudié les archives de Sylvie Baudrot, script d’Alain Resnais sur ce film et sur de nombreux autres du réalisateur. On y apprend que six autres chansons avaient été prévues, certaines devant jouer parfois un rôle assez important.

Par son genre et sa violence qui ne s'apparente pas à la variété, cette chanson du groupe NTM était probablement la plus inattendue de celles liées au film.

Pourtant on y trouve les vers suivants, scandés par Kool Shen (né en 1966)  :

Pour qui devrais-je mener un combat ?
De toute façon pas la peine
Je connais la rengaine

François Thomas donne dans cet article les raisons pour lesquelles la chanson n'a finalement pas été retenue. Quant à NTM, on a pu les entendre doublement dans le sketch de Jamel.

Folder


L'album du même titre date de 1993.

Cover

Attention, le clip est assez violent. On le doit à Seb Janiak (né en 1966).


Mise en ligne le 23 août 2008 par 50KesT

(Kool Shen – JoeyStarr – Dj’s)

JoeyStarr


Seul dans la pénombre,
Avec mon passé,
Cherchant à me remémorer,
Les joies et les raisons pour lesquelles j'encaisse
La monotonie de cette vie.

Plus désarmé qu'au premier jour,
Les années blanches de ma jeunesse se sont laissées posséder.
Quant au futur, hein, le futur…
J'ose même pas y penser.
Vide est ma vie,
Et pourtant…
Non, je n'ai pas choisi.
Tant le présent n'est que néant.

Kool Shen

Tout a commencé
Sûrement le jour
Où je suis né,
Le jour
Où je n'ai pas croisé
La bonne fée
Qui aurait fait de moi
Ce que je ne suis pas.
Ce qu'il m'arrive d'envier parfois
Ceux que la vie a dotés d'une chance !
Mais moi, malheureusement voilà
Je n'en suis pas là.
Et privé de ça
Pour qui devrais-je mener un combat ?
De toute façon pas la peine
Je connais la rengaine
Mais j'en ai pas la force.
Mon amour pour la vie s'est soldé par un divorce.
Moi aussi j'ai rêvé de connaître l'idéal idylle,
Le désir, la passion pour ne pas perdre le fil.
Quitter sur le champ la ville,
S'isoler sur une île
Au lieu de ça, ma vie file,
Se faufile
Et défile
Sans domicile
Fixe.
J'ai toujours relevé la tête même à genoux
Mais ce soir je suis fatigué
De lutter
Et pense sérieusement à tout déconnecter.

Police ! Bouge pas !

JoeyStarr

L'hiver a posé son manteau,
Comme si la mort était déjà là,
Tout près de moi.
Le froid me lacère la peau,
Comme cette vie
Dont je n'ai plus envie.
Égaré dans ces pensées
Et tout ne cesse de m'apitoyer.
Voilà
Ce soir, je vais craquer,
Ne pouvant échapper à mon destin.

Kool Shen

L'âme stressée,
Le cerveau compressé
Comme usé
Par la guerre des nerfs à laquelle je dois me livrer.
Subir, sans pitié, sans répit :
Voilà ma vie.
Gris semble l'avenir
Et noire est la couleur de mon esprit.
Je n'essaye plus de comprendre,
Ni de me faire entendre,
Je suis le troupeau
Avec un numéro
Collé dans le dos.
Métro, boulot,
Aseptisé du cerveau,
Mon ultime évasion se trouve
Dans le flot de ces mots.
Quarante ans de déboire
Passés à la lumière du désespoir,
Tu peux me croire
Ça laisse des traces dans le miroir.

J'ai les neurones affectés,
Le cœur infecté,
Fatigué de lutter,
De devoir supporter
La fatalité
Et le poids d'une vie de raté.
Voilà pourquoi je m'isole,
Pourquoi je reste seul,
Seul dans ma tête,
Libre, libre d'être un esclave en fait
Battant en retraite,
Fuyant ce monde d'esthètes
En me pétant la tête.
Ok j'arrête net,
J'appuie sur la gâchette.

Publicité
Commentaires
Les Caves du Majestic
  • Un peu de culture francophone (surtout française). Rien n’est incompréhensible pour des étudiants curieux, même si « on ne l’a ni lu, ni vu, tant qu’on en a entendu parler » (Cavanna). Bonne visite ! Des lecteurs en Serbie
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité