Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Caves du Majestic
Les Caves du Majestic
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 930 394
11 avril 2015

La Bicyclette - Yves Montand (1968), Sous les Pas - Bertrand Belin (2013)

Dans Alceste à bicyclette, notre prochain spectacle, il y a Alceste, certes, mais il y a aussi la chanson À Bicyclette.

 

116286410

 

En 1968, Yves Montand (1921-1991) a déjà vingt ans de carrière et un répertoire en constante évolution alternant chansons engagées, poèmes en musique (de Prévert notamment) et chansons légères. La Bicyclette est de celles-ci.

 

m_239386512_0
Extrait d'une émission télévisée réalisée par Jean-Christophe Averty.

 

On en doit le texte à Pierre Barouh (né en 1934) et la musique à Francis Lai (né en 1932). De leur collaboration on a surtout retenu la chanson du film un homme et une femme (Claude Lelouch, 1966).

 

 
Mise en ligne ligne le 20 février 2010 par Antony

 

(Pierre Barouh – Francis Lai)

Quand on partait de bon matin
Quand on partait sur les chemins
À bicyclette
Nous étions quelques bons copains
Y avait Fernand y avait Firmin
Y avait Francis et Sébastien
Et puis Paulette

On était tous amoureux d'elle
On se sentait pousser des ailes
À bicyclette
Sur les petits chemins de terre
On a souvent vécu l'enfer
Pour ne pas mettre pied à terre
Devant Paulette

Faut dire qu'elle y mettait du cœur
C'était la fille du facteur
À bicyclette
Et depuis qu'elle avait huit ans
Elle avait fait en le suivant
Tous les chemins environnants
À bicyclette

Quand on approchait la rivière
On déposait dans les fougères
Nos bicyclettes
Puis on se roulait dans les champs
Faisant naître un bouquet changeant
De sauterelles, de papillons
Et de rainettes

Quand le soleil à l'horizon
Profilait sur tous les buissons
Nos silhouettes
On revenait fourbus contents
Le cœur un peu vague pourtant
De n'être pas seul un instant
Avec Paulette

Prendre furtivement sa main
Oublier un peu les copains
La bicyclette
On se disait c'est pour demain
J'oserai, j'oserai demain
Quand on ira sur les chemins
À bicyclette

 

********* 

 

La Bicyclette, aujourd’hui, c’est une reprise morbide de Laurent Voulzy et plusieurs reprises jazzies.

 

*********

Bertrand Belin (né en 1970) évoque cette chanson dans un entretien radiophonique.

 

bertrandbelingood

 

Il a été diffusé le 26 mai 2013 sur France Inter pour Eclectik, une émission de Rebecca Manzoni (journaliste née en 1972).

 

visu-639x200-eclectik

 

L'entretien part de cette chanson d'Yves Montand pour discuter d'une façon de les composer.

 


Ajoutée le 4 juin 2014 par herve oudet

 

Transcription

Belin – Bertrand Belin …
Manzoni – Musicien.
Belin – … et Rebecca Manzoni.

Belin – Alors comment on fait ?

Manzoni – J’aimerais vous faire écouter quelques musiques.

Belin – Là, c’est… c’est Pierre Barouh, c’est À Bicyclette, quoi… [on entend la voix du chanteur] interprété par Yves Montand[la chanson continue] … et puis Paulette, surtout, et Paulette qui est le centre d’intérêt de la chanson. Alors il n’ya pas que le vélo, dans cette chanson, quand même. Y a Paulette.

Manzoni – Mais dans cette musique-là, la musique a fait sortir le mouvement.

Belin – Ouais. Tout à fait vrai, moi je… je pense que tout le monde le sent, ça. De manière assez… assez délicate, quoi. Y a pas de… on n’entend pas de klaxon, de roue de vélo, de sonnette et tout ça, y a pas un environnement – non mais c’est vrai – y a pas un environnement documentaire, c’est simplement de la musique mais… c’est pour ça que j’aime beaucoup cette chanson et que je la tiens pour une réussite absolue. D’ailleurs, vous remarquerez qu’elle ne possède pas de refrain, cette chanson si connue et si populaire. Y a trois chapitres, comme trois couplets avec des mouvements nouveaux à chaque fois mais enfin, y a pas de refrain et le récit… c’est vrai qu’il y a un rapport fond/forme qui est tout à fait inextricable… c’est trop beau, c’est… c’est… j’adore. [Il commence à jouer un accord monotone] C’est que ça, hein.

Quand on partait sur les chemins
Quand on partait de bon matin
À bicyclette
Nous étions quelques bons copains
Y avait Fernand y avait Firmin, etc.

C’est très beau, c’est vrai qu’il y a du vent et de la vitesse. Là c’est aussi très réussi parce que c’est en accord mineur. Et c’est un texte, quand même, qui fait référence à des souvenirs, et bien qu’il y ait ce tempérament mineur, ce sujet nostagique, y a une vraie restitution du moment dans toute sa beauté ensoleillée… ouais, je trouve que c’est une merveille, ouais…

Manzoni – Alors je voulais vous faire écouter ça aussi parce que cette adéquation absolue entre, ben voilà, le texte et puis l’ambiance de la musique, vous, votre boulot, il va dans ce sens-là.

Belin – Oui. Oui, oui. J’essaie d’aller dans ce sens-là, oui. J’essaie d’aller dans ce sens-là bien que le sujet du cyclisme ne soit pas le centre de mes interrogations mais… j’essaie de faire ça mais bon je sais pas si j’y suis arrivé dans aucune de mes chansons jusqu’à présent mais en tout cas c’est sûr que c’est que j’essaie de produire, quoi.

Manzoni – Mais par exemple ça passe par des petits moments, parfois, de… j’ai en tête un morceau dont j’ai oublié le titre là, mais y a une guitare qui fait « trrrjing ».

Belin – Oui, ouais, c’est ça, exactement.

Manzoni – On a l’impression de basculer…

Belin – … d’être dans une sorte de chute ou de…

Manzoni – … et juste derrière il y a un balancement, comme un culbuto.

Belin – Ouais, c’est ça, non, c’est ça ? [Il joue.] Ben ouais c’est vrai que ça, ben ouais, ça pose une ambiance quoi, ça pose un décor. Là, il est question de – si on veut, moi je peux donner mon impression de cette chanson, mais je l‘impose à personne, mais – comme quelqu’un qui aurait l’impression que le sol se dérobe sous ses pas, quoi, c’est ça l’objet de la chanson qui voit là-bas que quelque chose brille, il s’en approche pour aller vers la source et dès qu’il arrive elle a disparu pour aller vers pour réapparaître un peu plus loin et il la revoit un peu plus loin, il se dirige, et il arrive et cette chose a encore disparu et c’est comme un objet du désir qui se reporte de loin en loin et qui termine – enfin « qui termine » - qui se poursuit comme ça. Le chemin chute sous les pas, sous les pas.

********* 

 

 La chanson qui conclut cet extrait provient de cet album sorti en 2013.

 

parcs,M124525

 

On peut l'écouter ici.

 

 

(Bertrand Belin ?)

Ça bouge là-bas
Ça bouge
C’est là-bas
Que tout se joue
J’y vais
J’arrive
Je suis là-bas
Rien
Pour moi

Ça bouge là-bas
Ça bouge
C’est là-bas
Que tout se joue
J’y vais
J’arrive
Je suis là-bas
Rien
Pour moi

De l’écume
Une danse
Une danse
Rien
Pour moi

Le chemin chute
Sous les pas
Sous les pas
Sous les pas

De l’écume
Une danse
Une danse

Rien
Pour moi
Rien
Pour moi
Rien
Pour moi

Publicité
Commentaires
Les Caves du Majestic
  • Un peu de culture francophone (surtout française). Rien n’est incompréhensible pour des étudiants curieux, même si « on ne l’a ni lu, ni vu, tant qu’on en a entendu parler » (Cavanna). Bonne visite ! Des lecteurs en Serbie
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité