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Les Caves du Majestic
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7 octobre 2015

Du vent dans mes mollets - Carine Tardieu (2011), Rapahël Moussafir et Mamzelle Roüge (2010), Barbara (1968)

Du vent dans mes mollets de Carine Tardieu (née en 1973) nous donnera l'occasion d'un voyage dans le temps, au début des années 80, et une promenade à Chambly (60) dans le Nord de la France.

Au sommaire de cette note,

  • les habituels synopsis et transcription,
  • un survol des déclinaisons de cette histoire,
  • deux références marquantes utilisées dans le film (attention spoiler).

 

***********

 

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Synopsis

Prise en sandwich entre des parents (Agnès Jaoui & Denis Podalydès) qui la gavent d'amour et de boulettes, Rachel, 9 ans (Juliette Gombert), compte les minutes qui la séparent de la liberté. Jusqu'au jour où son chemin croise celui de l'intrépide Valérie (Anna Lemarchand).

 


Ajoutée le 17 juillet 2012 par Gaumont

Transcription

Colette – Tu veux bien me dire pourquoi je refuse de t’inscrire au club barbie, Rachel ?
Rachel – Parce que c’est des poupées dévergondées fabriquées en Chine par des enfants orphelins et victimes de la mondialisation.
Colette – Allez, file.

Valérie – On est les premières ?
Catherine – C’est toi Rachel ? Bon anniversaire.

Colette – 15h30 et aucune de ses amies arrivées, c’est quand même un peu inquiétant.
Catherine – Sans compter Valérie tu veux dire…
Colette – Oh oui, ouioui, bien sûr.

Rachel – Je pourrai dormir chez Valérie ? Elle m’a invitée.
Colette – Non. C’est très gentil de sa part mais ça pourrait déranger sa maman.
Michel – Pourquoi tu la laisses pas dormir chez sa copine ?
Colette – You said toi-même that Valérie is intrépide.

Rachel – Valérie et moi, on a vu madame Danielle se faire faire l’amour dans les fesses par le prof de gym, alors…
Colette – Dans les fesses ?
Rachel – Même qu’il lui a arraché et tout défait son soutient-gorge.
Colette – Ah. « En levrette. »
Rachel – Et elle criait beaucoup, hein.

Rachel – T’es amoureuse ?
Valérie – Moi, je suis amoureuse de ton père.

Michel – J’ai demandé Colette en mariage le jour où j’ai goûté ses boulettes.
Colette – C’est tellement bon en plus.
Michel – Elle qui avait été élevée aux boîtes de conserve par une mère absente.

Michel – Qu’est-ce qu’il y a ?
Catherine – Il y a qu’on vous voit la raie du cul, Michel… Un vrai plombier.

Catherine – Colette,vous aimez encore votre mari ?
Colette – Je ne suis pas une héroïne, moi. Je suis une femme ordinaire. On s’empâte avec le temps. On fait plus l’amour parce que son couple vieillit. Moi je suis lucide.

Colette – Ça t’ennuie si je te tourne le dos ?

Michel – Hè ouais.

Les comédiens qui apparaissent dans la bande annonce sont Agnès Jaoui (Colette), Denis Podalydès (Michel), Isabelle Carré (Catherine) et Isabella Rossellini dans le rôle de madame Trebla, une psychologue pour enfant à qui est confiée Rachel.

 

***********

 

Le film est la dernière déclinaison de l’histoire écrite par Raphaële Moussafir (comédienne).

Ce fut d’abord un spectacle écrit (et joué ?) en 2002. On peut en voir des extraits ici.

Raphaële Moussafir en scène

 

Un roman parut par la suite aux éditions Intervista en 2006.

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Un livre audio lu par l’auteure a paru aux éditions Lire dans le noir en 2008.

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Enfin, Intervista a publié en 2010 une « bande dessinée, enfin… d’un roman graphique, enfin d’un ovni à base de textes et d’illustrages » comme l’écrivit sur son blog Mamzelle Roüge, l’auteure de l’adaptation.

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***********

 

En mai dernier, nous avions regardé la Boum. On verra que ce film de Claude Pinoteau joue un petit rôle dans celui de Carine Tardieu.

 

***********

 

Le film se termine avec une chanson bouleversante de Barbara (1931-1997) datant de 1968.

Elle offre un contrepoint douloureux à ce film. Ils ont en commun d'explorer les souvenirs d'enfance.

 

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Cette version enregistrée pour la télévision est très proche de la version studio.

On y voit le visage de Barbara.

 


Ajoutée le 24 novembre 2012 par Flo Brethes

(Barbara / Barbara)

J'ai eu tort, je suis revenue,
Dans cette ville, au loin, perdue,
Où j'avais passé mon enfance,
J'ai eu tort, j'ai voulu revoir,
Le côteau où glissait le soir,
Bleu et gris, ombre de silence,
Et j'ai retrouvé, comme avant,
Longtemps après,
Le côteau, l'arbre se dressant,
Comme au passé,
J'ai marché, les tempes brûlantes,
Croyant étouffer sous mes pas,
Les voix du passé qui nous hantent,
Et reviennent sonner le glas,
Et je me suis couchée sous l'arbre,
Et c'était les mêmes odeurs,
Et j'ai laissé couler mes pleurs,
Mes pleurs,

J'ai mis mon dos nu à l'écorce,
L'arbre m'a redonné des forces,
Tout comme au temps de mon enfance,
Et longtemps, j'ai fermé les yeux,
Je crois que j'ai prié un peu,
Je retrouvais mon innocence,
Avant que le soir ne se pose,
J'ai voulu voir,
La maison fleurie sous les roses,
J'ai voulu voir,
Le jardin où nos cris d'enfants,
Jaillissaient comme sources claires,
Jean-Claude et Régine et puis Jean,
Tout redevenait comme hier,
Le parfum lourd des sauges rouges,
Les dahlias fauves dans l'allée,
Le puits, tout, j'ai tout retrouvé,
Hélas,

La guerre nous avait jetés là,
D'autres furent moins heureux, je crois,
Au temps joli de leur enfance,
La guerre nous avait jetés là,
Nous vivions comme hors-la-loi,
Et j'aimais celà, quand j'y pense,
Oh mes printemps, oh mes soleils,
Oh mes folles années perdues,
Oh mes quinze ans, oh mes merveilles,
Que j'ai mal d'être revenue,
Oh les noix fraiches de Septembre,
Et l'odeur des mûres écrasées,
C'est fou, tout, j'ai tout retrouvé,
Hélas,

Ils ne faut jamais revenir,
Au temps caché des souvenirs,
Du temps béni de son enfance,
Car parmi tous les souvenirs,
Ceux de l'enfance sont les pires,
Ceux de l'enfance nous déchirent,
Vous, ma très chérie, ô ma mère,
Où êtes-vous donc, aujourd'hui,
Vous dormez au chaud de la terre,
Et moi, je suis venue ici,
Pour y retrouver votre rire,
Vos colères et votre jeunesse,
Mais je suis seule avec ma détresse,
Hélas,

Pourquoi suis-je donc revenue,
Et seule, au détour de ses rues,
J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche,
Pourquoi suis-je venue ici,
Où mon passé me crucifie,
Elle dort à jamais mon enfance.

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  • Un peu de culture francophone (surtout française). Rien n’est incompréhensible pour des étudiants curieux, même si « on ne l’a ni lu, ni vu, tant qu’on en a entendu parler » (Cavanna). Bonne visite ! Des lecteurs en Serbie
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