Nationale 7 - Charles Trénet (1956), The Honeymoonkillers (1981), Les Poubelles Boys (1994) et Stereo Total (2001)
Annonçons la prochaine exposition de l'Institut Français de Novi Sad, et diffusée ici.
On en reproduit le texte ci-dessous.
******
MAGISTRALA 7 ILI UMETNOST PUTOVANJA
Pedesetih godina prošlog veka, zahvaljujući legendarnoj magistrali broj 7, koji vodi od Pariza do Mentona, do same granice sa Italijom, putovanje je po prvi put postalo pravi ritual, način života. Građansko društvo je doživelo svoj procvat: nastala je institucija godišnjeg odmora, modu je obeležio bikini, običan čovek je osetio slobodu... Novi talas je zapljusnuo svet i pojurio magistralom broj 7!
Ko i danas želi da oseti "slow travel" i duh tog vremena kada se putovalo i živelo "natenane", još uvek može da sedne u vremeplov i krene: sto dvadeset konjskih snaga (120 CV) se pretvara u dve (2 CV), osam sati u pet dana, vreli asfalt u zatalasan put pod senkom platana, naplatne rampe i benzinske pumpe u živopisne gradiće, a digitalni foto senzor u Kodakov film od 400 ASA.
Duh ovakvog putovanja u Francuski institut u Novom Sadu donosi serija analognih i digitalnih fotografija Nenada Prodanovića, nastala duž magistrale broj 7 leta 2016. godine.
************************************
LA RN7 OU L'ART DU VOYAGE
En France, dans les années 50, grâce à la mythique RN 7, qui relie Paris à Menton, la frontière italienne, le voyage devenait un véritable rituel, un mode de vie. La société civile s'épanouissait : les vacances s'institutionalisaient, le bikini faisait une entrée fracassante, le français moyen sentait un vent de liberté… La Nouvelle vague éclaboussait le monde, en dévalant la route nationale 7 !
Qui veut sentir aujourd’hui le “slow travel” et l’esprit d'une époque où on voyageait et vivait “en flânant”, peut encore s’embarquer dans la machine à remonter le temps et s’évader : les cent vingt chevaux (120CV) ne sont plus que deux (2cv), huit heures s'étirent en cinq jours, l’asphalte brûlant se transforme en route ombragée par les platanes, les péages et les stations service en petites villes pittoresques, et l’appareil numérique en pellicule Kodak de 400ASA.
L''esprit d'un tel voyage nous est apporté par une série de photos argentiques et numériques de Nenad Prodanović prises sur la route nationale 7, lors de l'été 2016.
******
Cette exposition nous donne l'occasion de parler de la chanson de Charles Trénet.
Au sommaire de cette note :
- une rapide présentation de la nationale 7
- une présentation de la chanson de Charles Trénet annotée
- d'autres versions de cette chanson, souvent décalées.
******
Dans la hiérarchie des routes de France, les routes nationales (un réseau de plus de 30.000 km) sont passées en deuxième position après l'apparition des autoroutes. D'autres routes sont dites départementales (plus de 370.000 km) ou communales.
Carte trouvée sur ce site.
Les vingt premières routes nationales partent de Paris. La Nationale 7 est entre autre la route des vacances car elle descend vers la côte d'Azur en traversant "la Bourgogne et la Provence".
[source: Wikipédia]
******
La RN7 évoque immédiatement cette chanson, régulièrement reprise depuis sa sortie en 1956.
Charles Trénet (1913-2001), à plus de vingt ans de carrière, n'avait rien perdu de sa légèreté.
Ajoutée le 10 juin 2013 par Chanson Française
(Charles Trénet)
On trouvera des explications à certaines expressions idiomatiques en suivant les liens.
De toutes les routes de France, d'Europe
Celle que j'préfère est celle qui conduit
En auto ou en auto-stop
Vers les rivages du Midi
Nationale 7
Il faut la prendre qu'on aille à Rome, à Sète (34)
Que l'on soit deux, trois, quatre, cinq, six ou sept
C'est une route qui fait recette
Route des vacances
Qui traverse la Bourgogne et la Provence
Qui fait d' Paris un p'tit faubourg d'Valence (26)
Et la banlieue d'Saint-Paul-de-Vence (06)
Le ciel d'été
Remplit nos cœurs d'sa lucidité
Chasse les aigreurs et les acidités
Qui font l'malheur des grand's cités
Toutes excitées.
On chante en fête
Les oliviers sont bleus ma p'tit' Lisette
L'amour joyeux est là qui fait risette
On est heureux Nationale 7.
[petit solo]
Route des vacances
Qui traverse la plus bell' partie de la France
Qui fait d' Paris un p'tit faubourg d'Valence (26)
Et la banlieue d'Saint-Paul-de-Vence (06)
Le ciel d'été
Remplit nos cœurs d'sa lucidité
Chasse les aigreurs et les acidités
Qui font l'malheur des grand's cités
Toutes excitées.
On chante en fête
Les oliviers sont bleus ma p'tit' Lisette
L'amour joyeux est là qui fait risette
On est heureux Nationale 7.
On est heureux Nationale 7.
On est heureux Nationale 7.
On est heureux Nationale 7.
Hormis Paris et Rome, les cités citées se situent sur cette carte :
On y a laissé Narbonne (11), au sud-ouest, la ville natale de Charles Trénet.
******
Cette chanson a été reprise par des groupes aussi originaux que
- les Belges de The Honeymoon Killers (1974-1985) en 1981,
- les Poubelles Boys (créés en 1992) en 1994
- et les Franco-Allemands de Stéréo Total (créé en 1993) en 2001.
On les écoute.
******
On notera une variante dans les paroles :
Au lieu de : "Il faut la prendre qu'on aille à Rome, à Sète"
on entend "Il faut la prendre près de la Garonne, à Sète"
Mise en ligne le 6 septembre 2010 par BELMUSIC
******
(Ce passage télévisé m'avait marqué.)
Mise en ligne le 29 mars 2008 par LES POUBELLES BOYS
******
C'est plutôt une reprise de la version des Honeymoon Killers.
Ajoutée le 10 mai 2012 par Andrea Ratti