Les Eaux de Mars - Georges Moustaki (1973), Águas de Março - Elis Regina & Antônio Carlos Jobim (1972)
Aujourd’hui, c’est le premier mars. La neige fond, la vie revient, ce sont les eaux de mars, c’est ce que raconte cette chanson.
Georges Moustaki (1934) fit une adaptation en 1973 de Águas de Março (1972), une chanson de son ami le brésilien Antônio Carlos Jobim (1927-1994),
Ajouté par 11caumartin le 22 mai 2011
Comme la version originale, cette chanson consiste en une liste (Les versions peuvent changer, celle-ci correspond à la vidéo) :
Un pas, une pierre,
Un chemin qui chemine,
Un reste de racine,
C'est un peu solitaire,
C'est un éclat de verre,
C'est la vie, le soleil,
C'est la mort, le sommeil,
C'est un piège entr'ouvert.
Un arbre millénaire,
Un noeud dans le bois,
C'est un chien qui aboie,
C'est un oiseau dans l'air,
C'est un tronc qui pourrit,
C'est la neige qui fond,
Le mystère profond,
La promesse de vie.
C'est le souffle du vent
Au sommet des collines,
C'est une vieille ruine,
Le vide, le néant,
C'est la pluie qui jacasse,
C'est l'averse qui verse
Des torrents d'allégresse,
Ce sont les eaux de mars.
C'est le pied qui avance,
À pas sûr, à pas lent,
C'est la main qui se tend,
C'est la pierre qu'on lance,
C'est un oiseau dans l'air,
Un oiseau qui se pose,
Le jardin qu'on arrose,
Une source d'eau claire,
C'est un trou dans la terre,
Un chemin qui chemine,
Un chagrin qui chagrine,
C'est un peu solitaire.
Une écharde, un clou,
C'est la fièvre qui monte,
C'est un compte à bon compte,
C'est un peu rien du tout.
Un poisson, un geste,
Comme du vif argent
C'est tout ce qu'on attend,
C'est tout ce qui nous reste,
C'est du bois, c'est un jour
Le bout du quai,
Un alcool trafiqué,
Le chemin le plus court.
C'est le cri d'un hibou,
Un corps ensommeillé,
La voiture rouillée,
C'est la boue, c'est la boue.
Un pas, un pont,
Un corbeau qui croasse,
C'est un chaland qui passe,
C'est un bel horizon,
C'est la saison des pluies,
C'est la fonte des glaces,
Ce sont les eaux de mars,
La promesse de vie.
Solo
Une pierre, un bâton,
C'est Joseph et c'est Jacques,
Un serpent qui attaque,
Une entaille au talon,
Un pas, une pierre,
Un chemin qui chemine,
Un reste de racine,
C'est un peu solitaire.
C'est l'hiver qui s'efface,
La fin d'une saison,
C'est la neige qui fond,
Ce sont les eaux de mars,
La promesse de vie,
Le mystère profond,
Ce sont les eaux de mars
Dans ton coeur tout au fond.
Pour le plaisir, voici la version d’Elis Regina et Antônio Carlos Jobim :