Grammaire méthodique du français - Riegel, Pellat & Rioul (1994, 2009)
Nous devons à messieurs Martin Riegel, Jean-Christophe Pellat et René Rioul cette Grammaire méthodique du français (1994, revue et augmentée en 2009). Tous trois enseignent à Strasbourg (67) respectivement comme professeur émérite et comme professeur à l'université et comme professeur honoraire au Lycée Kléber.
Complet, cet ouvrage apporte beaucoup de réponse aux questions d'un étudiant en langue et littérature en chaire d'études romanistiques.
Publié aux PUF (les Presses Universitaires de France), dans la collection Quadrige, prestigieuse collection universitaire, elle est devenu une référence. On en trouvera un descriptif complet sur le site de l'éditeur.
Plutôt que de risquer l'hagiographie pour ce qui n'est peut-être qu'une grammaire parmi d'autres, il convient d'en montrer un extrait utile :
(Les références correspondent à l'édition de 2004.)
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Chaptire X – L’ADVERBE. (Chapitre XIII dans l'édition 2009)
4. La Morphologie des adverbes
4.1. Formes et formations de l’adverbe
L’adverbe est invariable, à l’exception de :
- tout qui, lorsqu’il marque l’intensité, s’accorde avec les adjectifs féminins à initiale consonantique (ou h aspiré) qu’il modifie : Ils sont tout ridés / Elles sont toutes ridées, la seconde phrase étant ambiguë entre une lecture adverbiale [= tout à fait] et pronominale [=chacune] de la forme toutes ;
- l’adjectif à valeur adverbiale seul(e), antéposée au sujet comme marqueur argumentatif d’exclusivité : Seule cette femme est allée au Tibet (= Il n’y a que cette femme qui…)
- quelques adjectifs adverbialisés (VI :4.2.3 et VIII :2) qui s’accordent parfois avec l’adjectif qu’ils modifient : des roses fraîche(s) écloses – des fenêtres grand(es) ouvertes.
Histoire. – Les formes simples héréditaires proviennent les unes du fonds latin (bien, mal, près, loin, plus, très, hier, etc.), les autres d’anciennes formes composées progressivement lexicalisées (aujourd’hui, quelquefois, beaucoup, bientôt, longtemps, etc.) Les locutions adverbialesont la forme soit des constructions prépositionnelles soit des adverbes modifiés par un autre adverbe : sur-le-champ, à présent, au fur et à mesure, par cœur, à l’envi, à qui mieux mieux, un tant soit peu, tout à fait, tout à l’heure, bien sûr, aussi bien, combien de fois, etc. Les adverbes d’emprunt sont rares, sauf dans le domaine musical (ital. : piano, andante, fortissimo, etc.). Ce sont des formes simples (franco (de port), (payer) cash [= comptant]) ou composées (a priori, in extenso).
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La grammaire a été revue et augmentée en 2009. Désormais publiée dans deux collections ("Quadrige" toujours et "Linguistique Nouvelle"), la table des matière a aussi changé, passant de 21 à 24 chapitres (avec un développement particulier pour le groupe verbal).
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Quoi qu'il en soit,*
un étudiant en français à l'université
DOIT
se procurer
une
GRAMMAIRE.
(Il paraît que les deux éditions sont téléchargeables...)
* Et non "quoiqu'il en soit" comme me l'a aimablement fait remarquer un visiteur dans les commentaires !
Qu'il en soit remercié.