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27 décembre 2014

Jarmusch u Kinoteci (1) Les Chants de Maldoror - Lautréamont (1869)

À l’occasion de la rétrospective consacrée à Jim Jarmusch à la cinémathèque de Belgrade du 8 au 18 janvier 2015, voici une série de notes relevant quelques liens entre le réalisateur et la francophonie.

Il sera question de littérature, de cinéma, de musique, de voyages et bien d’autres choses…

 

********

 

Le premier film de Jim Jarmusch, Permanent Vacation, est sorti en 1980.

 

Permanent-Vacation_1

 

Le personnage principal, Allie, lit les Chants de Maldoror (1869), le chef d’œuvre du Comte de Lautréamont (pseudonyme d’Isidore Ducasse, 1846-1870) dont la postérité est énorme.

484_1752136

 

En voyant ces deux photos, on a envie d'identifier Allie (interprété par Chris Parker) à Isidore Ducasse.

 

Lautréamont  Allie (Chris Parker)

 

********

 


Mise en ligne le 15 juin 2010 par zombieweed99's channel

 

Les extraits lus dans cette scène proviennent du troisième chant du recueil qui en compte six.

Nous indiquons d'abord une transcription du passage, puis le texte original.

 

Transcription (trouvée ici) :

She has dropped a roll of paper from her breast. A stranger picks it up, shuts himself in his room all night, and reads the manuscript, which contains the following: When she ventured out with her silk net, on the end of a russ, chasing the wild, free hummingbird. Send me one and I, in return, will wreath a garland of violets, mint, and geraniums. I was not present at the event of which my daughter’s death was the result. If I had been, I would have defended that angel at the cost of my blood. Maldoror was passing with his bulldog. He sees a young girl sleeping in the shade of a plain tree. At first he took her for a rose. It is impossible to say which came first to his mind - the sight of this young girl or the resolution which followed. He undresses rapidly like a man who knows what he is going to do. He opens the angular claws of the steel hydra; and armed with a scalpel of the same kind, seeing that the green of the grass had not yet disappeared beneath all the blood which had been shed, he prepares, without planning, to dig his knife courageously into the unfortunate child. Widened hole, he pulls out one after one… corpses sleep again in the shade. Pig-snouted brutishness covered him with its protective wings and cast loving glances at him.

********

 

Le texte original provient d’un site hébregé par le CAVI (Centre audio visuel & informatique) de l’Université de Paris III, Sorbonne Nouvelle.

Il s’agit du site du Centre de Recherche Hubert de Phalèse dont la « mission est de développer les études littéraires assistées par ordinateur et de diffuser ces nouveaux savoirs ».

02

Nous avons conservé les liens afin de donner un tout petit aperçu du travail de cette équipe de recherche fondée en 1989.

Les extraits sont présentés dans l’ordre de lecture du personnage, les numéros indiquent l’ordre d’apparition des passages dans le texte original (un seul déplacement est à noter).
De plus, nous n'avons pas reproduit le système des guillemets.

Strophe 2

1. Elle a laissé tomber de son sein un rouleau de papier. Un inconnu le ramasse, s’enferme chez lui toute la nuit, et lit le manuscrit, qui contenait ce qui suit :

(...)

3. quand elle s’aventurait, avec son filet de soie, attaché au bout d’un jonc, après les colibris, pleins d’indépendance

(...)

4. recommande au bon Dieu de m’en envoyer une ; et, pour le récompenser, jentrelacerai, pour lui, une guirlande de violettes, de menthes et de géraniums.

(...)

5. je ne fus pas présente à l’événement qui eut pour conséquence la mort de ma fille. Si je l’avais été, jaurais défendu cet ange au prix de mon sang... Maldoror passait avec son bouledogue ; il voit une jeune fille qui dort à l’ombre d’un platane, et il la prit d’abord pour une rose. On ne peut dire qui s’éleva le plus tôt dans son esprit, ou la vue de cette enfant, ou la résolution qui en fut la suite. Il se déshabille rapidement, comme un homme qui sait ce qu’il va faire.

(...)

6. Il ouvre les pattes anguleuses de cet hydre d’acier  ; et, muni d’un pareil scalpel, voyant que le gazon n’avait pas encore disparu sous la couleur de tant de sang versé, s’apprête, sans pâlir, à fouiller courageusement le vagin de la malheureuse enfant. De ce trou élargi, il retire successivement les organes intérieurs ;

(...)

Strophe 4

(...)

7. L’abrutissement, au groin de porc, le couvrait de ses ailes protectrices, et lui jetait un regard amoureux.

(...)

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  • Un peu de culture francophone (surtout française). Rien n’est incompréhensible pour des étudiants curieux, même si « on ne l’a ni lu, ni vu, tant qu’on en a entendu parler » (Cavanna). Bonne visite ! Des lecteurs en Serbie
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