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Les Caves du Majestic
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13 novembre 2013

5/45 - Les Passantes - Antoine Pol (1911), Georges Brassens (1972) / Le Passanti - Fabrizio De André (1974)

L’Heureux mix (2003) de la Tordue est un mélange des paroles de plusieurs chansons ayant marqué les auteurs sur une musique originale. Comme ils ne sont pas les seuls à les connaître, découvrons-les ensemble.

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La chanson du jour est tirée d’un poème d’Antoine Pol (1888-1971).

pol-a288a

La photo vient d'ici.

Les Passantes est paru en 1918 dans le recueil Emotions Poétiques que l’auteur a publié à la fin de la guerre mais il a été composé en 1911 selon l'éditeur actuel. On pourra découvrir d’autres de ses poèmes sur poésie.net.

69751888

J’apprends ici qu’Antoine Pol serait demeuré obscur si Georges Brassens (1921-1981) n’avait pas interprété Les Passantes.


Mise en ligne le 3 septembre 2007 par Balthaz369

(Antoine Pol - Georges Brassens)
(Les strophes en italique ne sont pas chantées par Brassens)

Je veux dédier ce poème
À toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
À celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais

À celle qu’on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s’évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu’on en demeure épanoui

À la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu’on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré la main

À la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulu rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal

À celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant

À ces timides amoureuses
Qui restèrent silencieuses
Et portent encor votre deuil
A celles qui s'en sont allées
Loin de vous, tristes esseulées
Victimes d'un stupide orgueil

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l’on a manqué sa vie
On songe avec un peu d’envie
À tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu’on n’osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu’on n’a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l’on n’a pas su retenir

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Il existe de nombreuses versions de cette chanson plus ou moins fidèles à l'originale. Parmi les interprètes on peut mentionner Maxime Le Forestier, Francis Cabrel (plutôt folk, c'est-à-dire à la Dylan), Debout sur le Zinc (un peu plus festive mais aussi émouvante), Lofofora (un groupe métal), et même Iggy Pop (très étrange).

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MI0000713247

 

Celle que je préfère est probablement la version italienne, par Fabrizio De André (1940-1999) que l’on doit la postérité (même Tiziano Ferro l’a reprise). Fabrizio De André a adapté plusieurs chansons de Brassens en italien.


Mise en ligne le 23 juin 2007 par fully53

(Antoine Pol - Georges Brassens - Fabrizio De André)

Io dedico questa canzone
ad ogni donna pensata come amore
in un attimo di libertà
a quella conosciuta appena
non c'era tempo e valeva la pena
di perderci un secolo in più.

A quella quasi da immaginare
tanto di fretta l'hai vista passare
dal balcone a un segreto più in là
e ti piace ricordarne il sorriso
che non ti ha fatto e che tu le hai deciso
in un vuoto di felicità.

Alla compagna di viaggio
i suoi occhi il più bel paesaggio
fan sembrare più corto il cammino
e magari sei l'unico a capirla
e la fai scendere senza seguirla
senza averle sfiorato la mano.

A quelle che sono già prese
e che vivendo delle ore deluse
con un uomo ormai troppo cambiato
ti hanno lasciato, inutile pazzia,
vedere il fondo della malinconia
di un avvenire disperato.

Immagini care per qualche istante
sarete presto una folla distante
scavalcate da un ricordo più vicino
per poco che la felicità ritorni
è molto raro che ci si ricordi
degli episodi del cammino.

Ma se la vita smette di aiutarti
è più difficile dimenticarti
di quelle felicità intraviste
dei baci che non si è osato dare
delle occasioni lasciate ad aspettare
degli occhi mai più rivisti.

Allora nei momenti di solitudine
quando il rimpianto diventa abitudine,
una maniera di viversi insieme,
si piangono le labbra assenti
di tutte le belle passanti
che non siamo riusciti a trattenere.

 

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  • Un peu de culture francophone (surtout française). Rien n’est incompréhensible pour des étudiants curieux, même si « on ne l’a ni lu, ni vu, tant qu’on en a entendu parler » (Cavanna). Bonne visite ! Des lecteurs en Serbie
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