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Les Caves du Majestic
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28 mars 2014

l'AdHM#14 - Les Maîtres Sonneurs - George Sand (1853), La Chavannée, Philippe Prieur et Mick Baudimant (1995)

Dans l’Ascension du Haut-Mal, David B. revisite sa propre histoire et celle de sa famille. Certaines cases de cette œuvre permettront d'évoquer des éléments de littérature, de géographie, de musique, d'histoire, voire d'ésotérisme.

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David B. - l'Ascension du haut mal - vol 2

Saint-Amand-Montrond se situe dans le département du Cher (18).  Le découpage en départements est en vigueur depuis 1790.

C’est un découpage purement administratif. Il ne correspond pas à la réalité historique.

On a coutume dire que le Berry correspond approximativement aux départements du Cher (18) et de l’Indre (36).

La carte ci-dessous montre que le Cher contient également une portion du Bourbonnais, incluant Saint-Amand-Montrond.

Cher et anciennes provinces (tirée de WIKIPEDIA)

(De même, la plus grande partie du Bourbonnais est contenue dans l’Allier (03) qui contient également une toute petite partie du Berry.)

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J’ai appris à localiser le Berry et le Bourbonnais grâce à un roman intitulé les Maîtres Sonneurs paru en 1853. C’est un livre de George Sand (1804 – 1876).

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En effet il raconte l’histoire de Tiennet, un berrichon (habitant du Berry) qui découvre le Bourbonnais pourtant pas si loin.

TDFWebFull064Image trouvée ici

Ce roman, qui situe l’action au XVIIIème siècle, offre en effet une description très contrastée à mesure que Tiennet découvre la région.

  • Le Berry, ce seraient les plaines ;
    le Bourbonnais, ce seraient les bois.
  • Le Berry, ce seraient les paysans ;
    le Bourbonnais, ce seraient les musiciens.

J'utilise le conditionnel, n'y ayant jamais mis les pieds.

Je prends des pincettes car cette note intitulée L’évolution des limites entre Berry et Bourbonnais m'y invite.

Citons quand même quelques extraits d'un livre disponible ici.

 

Onzième veillée

(…) Le pays me paraissait de plus en plus vilain. C’était toutes petites côtes vertes coupassées de ruisseaux bordés de beaucoup d’herbes et de fleurs qui sentaient bon, mais ne pouvaient en rien amender le fourrage. Les arbres étaient beaux, et le muletier prétendait ce pays plus riche et plus joli que le nôtre, à cause de ses pâturages et de ses fruits ; mais je n’y voyais pas de grandes moissons, et j’eusse souhaité être chez nous, surtout voyant que je ne servais de rien  Brulette et que j’avais assez à faire pour mon compte de me tirer des viviers et des trous du chemin. (…)

 

Douzième veillée

(…) Nous n’étions cependant pas encore arrivés. C’était au fin fond du bois, ou, pour mieux dire, au plus haut, que nous devions gagner ; car le bois de l’Alleu, qui se joint avec celui de Chambérat, remplit un plateau d’où descendent les sources de cinq ou six petites rivières ou ruisseaux, et formait alors un pays sauvage, entouré de landes désertes, ou peu s’en faut, d’où la vue s’étendait très au loin de tous les côtés ; et de tous ces côtés-là, c’étaient autres forêts ou bruyères sans fin.

Nous n’étions cependant encore que dans le bas Bourbonnais, qui touche au plus haut du Berry, et il me fut dit par Huriel que le pays allait toujours grimpant jusqu’à l’Auvergne. Les bois étaient beaux, tout en futaies de chênes blancs, qui sont la plus belle espèce. Les ruisseaux, dont ces bois étaient coupés et ravinés en mille endroits, formaient des places plus humides, où poussaient des vergnes, des saules et des tremblees, tous arbres grands et forts, dont n’approchent point ceux de notre pays. J’y vis aussi, pour la première fois, un arbre blanc de sa tige et superbe de son feuillage, qui ne pousse point chez nous, et qui s’appelle le hêtre. Je crois bien que c’est le roi des après le chêne, et s’il est moins beau, on peut dire quasiment qu’il est joli. Ils étaient encore assez rare dans cette forêt, et Huriel me dit qu’ils n’étaient foisonnants que dans le mitant du pays Bourbonnais. (…)

 

 

Ce voyage a inspiré un itinéraire de randonnée. Cette carte permet d’avoir une idée du parcours raconté dans le livre.

 

L'association

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Un sonneur est un musicien qui joue de la cornemuse. La tradition s’est développée en Bourbonnais comme en Berry.

 Écoutons deux exemples avec

Les deux titres sont extraits d’une anthologie de musiques traditionnelles de France intitulée Blues de France. Elle est publiée par Silex.

Surtout, elle est disponible à la médiathèque de l’Institut Français de Belgrade.

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Les musiques de cette anthologie sont très variées, mais il se trouve que ce sont des sonneurs qui ont été choisis pour représenter le Berry et le Bourbonnais.

 

Philippe Prieur continue sa carrière avec Corinne Balland en parallèle avec l'exploitation d'un vignoble familial.

On peut entendre la voix de Mick Baudimant sur le site du MuCEM (Musée des Civilisations Europe Méditerranée) consacré aux cornemuses.

Transcription

- Alors, qu’est-ce que vous allez nous jouer ?
Mick Baudimant - Une bourrée ancienne des environs de […], recueillie par George Sand.
- Ça ne va pas plaire aux Bourbonnais, ça.
Mick Baudimant - Ah, ben moi je suis Berrichon. Faut pas me confondre. Je suis expatrié en Bourbonnais, mais [rire]…

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Commentaires
F
Intéressant article. C'est amusant de savoir que le Berry est sujet d'étude depuis la Serbie !
Les Caves du Majestic
  • Un peu de culture francophone (surtout française). Rien n’est incompréhensible pour des étudiants curieux, même si « on ne l’a ni lu, ni vu, tant qu’on en a entendu parler » (Cavanna). Bonne visite ! Des lecteurs en Serbie
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