La Fleur du Mal - Claude Chabrol (2004), Un Souvenir - Damia (1941)
La Fleur du mal de Claude Chabrol (1930-2010) nous donnera l'occasion de faire un tour en Aquitaine, dans le Bordelais, en Gironde (33).
Au sommaire de cette note,
- les traditionnels synospsis et transcription de bande-annonce,
- la chanson qui ouvre le film.
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De gauche à droite
Debout : Nathalie Baye (née en 1948), Suzanne Flon (1918-2005) et Bernard Le Coq (né en 1950)
Assis : Mélanie Doutey (née en 1978) et Benoît Magimel (né en 1974)
Le synopsis(qui vient de ce site où la transcription complète du film est téléchargeable)
À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, dans l'atmosphère délétère des règlements de compte liés à la collaboration, une femme est acquittée d'un crime qu'elle aurait peut-être commis. De nos jours, pendant les dernières élections municipales, un tract anonyme adressé à ses descendants vient faire ressurgir ce trouble passé...
Ajoutée le 15 mai 2013 par cinemaetcie
Transcription
Michèle Charpin-Vasseur – Quand je pense que tu as retenu tout ça en toi pendant si longtemps.
Tante Line – Le temps n'existe pas, tu verras. C'est un présent perpétuel. Ce que je vais te dire, personne ne le sait et personne ne le saura jamais.
Mathieu Lartigue – « Elle est bien bonne ! La Charpin-Vasseur remet ça. Malheur à nous, elle y a pris goût. Depuis que les Charpin et les Vasseur se marient entre eux, ils sont capables de tout, ces zoulous dégénérés. »
Anne Charpin-Vasseur – Oh, ça commence bien. Plus ils sont pauvres, plus les chiens sont gros et méchants.
Gérard Vasseur – Il faut que vous compreniez quelque chose, Mathieu, nous sommes une famille.
Mathieu Lartigue – Eh bien justement monsieur, il s’agit d’une attaque contre votre famille.
Anne Charpin-Vasseur – Mais dimanche, il va falloir venir voter. J’ai besoin de vous.
M. Labière – Elle se débrouille pas mal, hein. Pour une fille de collabo.
Michèle Charpin-Vasseur – C’est au sujet du tract si dégueulasse sur la famille. Il t’est passé quelque chose par la tête ?
François Vasseur – C’est mon père qui l’a écrit. Un jour, je crois bien avoir entendu maman lui dire qu’il n’était pas mon père. Et si ça se trouve, on n’est même pas cousin.
Michèle Charpin-Vasseur – Si ça se trouve…
François Vasseur – Juste un garçon et une fille qui s’entendent bien et qui sont bien ensemble.
Tante Line – Ils s’aimaient, ma chérie.
Michèle Charpin-Vasseur – C’est vrai ? T’es sûr ?
Tante Line – Mais bien sûr, ils s’aimaient.
Michèle Charpin-Vasseur – Et maman le savait ?
Tante Line – Je ne sais pas.
Anne Charpin-Vasseur – Toi, t’es mon mari.
Dominique – J’aime autant vous prévenir tout de suite, je n’ai que ma gorge à vous offrir.
Gérard Vasseur – La femme idéale…
Michèle Charpin-Vasseur – Je sais pourquoi tu es parti.
François Vasseur – Ah bon ?
Michèle Charpin-Vasseur – Tu es parti parce que tu avais peur de ce que tu pouvais faire.
François Vasseur – Les Charpin aiment toujours les Vasseur, les Vasseur aiment toujours les Charpin. Et ensemble ils forment une belle lignée avec un magnifique domaine et une jolie petite fortune.
Les comédiens qui apparaissent dans la bande annonce sont
Nathalie Baye : Anne, la mère de Michèle
Mélanie Doutey : la fille d’Anne
Bernard Le Coq : Gérard, le père de François
Benoît Magimel : le fils de Gérard
Suzanne Flon : la grand’tante
et
Thomas Chabrol : l’assistant de la mère
Dominique Pivain
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La chanson, apparemment anodine, de Damia (1889-1978) ouvre le film de Claude Chabrol.
Une biographie de Damia est disponible sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes. Disons ici que « la tragédienne lyrique » a une place importante dans la chanson française entre Fréhel (1891-1951) et Édith Piaf (1915-1963) leur héritière.
La chanson date de 1941, et donc de la période d’occupation dont le souvenir allait déchirer la France des années durant comme on le verra dans ce film.
On pourra la réécouter après le film qui la charge d’une densité étonnante.
Mise en ligne le 23 septembre 2011 par lysgauty1
(Capitani – Oreste Rossi)
1.
De la merveilleuse aventure
Qui un jour a pu nous unir
Je garde malgré ma blessure
L'ineffaçable souvenir
Un souvenir,
C'est l'image d'un rêve
D'une heure trop brève
Qui ne veut pas finir
Un souvenir,
C'est toute la tendresse
Des beaux jours d'ivresse
Que l'on veut retenir ;
Un soir, tu as pu te reprendre
Tout briser, tout anéantir,
Mais pour moi qui ne sais comprendre
Qu'on peut mentir,
Un souvenir,
C'est l'image d'un rêve
D'une heure trop brève
Qui ne veut pas finir
2.
Se souvenir, c'est croire encore
Que tout vient de recommencer
C'est revoir l'être qu'on adore
Et retrouver tout le passé
Un souvenir,
C'est l'image d'un rêve
D'une heure trop brève
Qui ne veut pas finir
Un souvenir,
C'est toute la tendresse
Des beaux jours d'ivresse
Que l'on veut retenir ;
Un soir, tu as pu te reprendre
Tout briser, tout anéantir,
Mais pour moi qui ne sais comprendre
Qu'on peut mentir,
Un souvenir,
C'est l'image d'un rêve
D'une heure trop brève
Qui ne veut pas finir
Parlé
Un souvenir,
C'est l'image d'un rêve
D'une heure trop brève
Qui ne veut pas finir